à la Une

Collèges R. Badiou et Bellefontaine : Bilan de l’expérimentation « mixité sociale »

Nous publions en PJ un bilan complet sur l’expérimentation « mixité sociale » dans les collèges du quartier du Mirail à Toulouse. Chiffres et documents à l’appui, il est prouvé que le déplacement des élèves n’a en rien joué sur les résultats scolaires et ce contrairement à ce qui a été annoncé dans un dossier du journal Libération (qui n’est qu’une reprise de ce qu’annonce le Conseil Départemental 31, sans aucune enquête contradictoire de leur part).

Le but de la destruction de 2 collèges classés en REP+ (réseau d’éducation prioritaire) était donc ailleurs.Il faut s’interroger sur la disparition de ces REP+ au niveau national et sur ses conséquences en termes d’accélération d’une école à 2 vitesses, et de la casse de l’education nationale.Il s’agit aussi d’interroger les mots « mixité sociale », mots magiques censés résoudre toutes les difficultés : à l’école, dans le logement…

La réalité est toute autre : il n’y a plus de collèges de proximité pour des milliers d’habitants ; des logements sociaux sains et confortables sont promis à la destruction, et cerise sur le gâteau : il est expliqué que la «  mixité »   doit s’imposer à certains et pas à d’autres : si vous habitez un quartier populaire, où la population est colorée et a peu de revenus,  c’est à vous de partir de votre quartier, à vos enfants de quitter leurs écoles de proximité etc… Tout cela au nom de la République, qui visiblement se doit maintenant d’être censitaire, c’est à dire de garantir des privilèges à ceux qui ont  des revenus et un statut social élevés. 
Bonne lecture, n’hésitez pas à envoyer questions, commentaires, avis…

Publicité
à la Une

Lettre à tout le monde, parce qu’on est les habitants divers d’un seul pays, et qu’on veut y vivre en paix.

Texte en PDF : https://wp.me/a8rv0Y-bP

Nous relayons ce texte :

Tous différents, par l’âge, l’histoire, le sexe, la profession, l’orientation sexuelle, la couleur de peau, la religion, femmes et hommes, tête nue ou couverte, jeunes et vieux, ouvriers et enseignants, croyants ou non, nous avons pu, nous avons su nous retrouver pour partager notre peine, notre désarroi et notre envie de réagir à l’horrible assassinat de Samuel Paty, en ouvrant à autre chose qu’à la peur ou la haine. 

Ce texte est le produit de ces rencontres : 

1. Maintenant, si nous voulons la paix et l’entente entre les gens du pays, il n’y a plus d’autre choix que de prendre les choses en main, nous-mêmes, avec tous ceux qui le veulent, car personne ne le fera à notre place : Pour la paix, on ne peut pas s’appuyer sur ceux qui veulent et construisent des tensions entre les gens, on ne peut pas compter sur les politiciens et leur partis, on ne peut pas compter sur l’état ni sur les élections. On ne peut pas compter non plus sur les religions, c’est à dire sur les clergés de chaque religion qui ne font rien pour calmer vraiment les choses au niveau national ou international. Dire cela n’a rien à voir avec la foi que chacun peut avoir, que nous respectons et qui est personnelle dans le sens où elle ne regarde ni les voisins, ni l’état.

2. Nous regardons ce qui nous unit, et pas ce qui nous sépare : ce qui nous unit, c’est la volonté de vivre en paix, dans notre pays, la France, composé de millions d’habitants tous différents, et où chacun doit être pris en compte à égalité avec les autres : pendant le confinement, on n’a pas regardé l’origine, la religion, la couleur, le quartier de celles et ceux qu’on a appelé « les 1ers de corvée ». Non, on a juste vu des caissières, des chauffeurs, des soignants, des livreurs, des éboueurs… des gens du pays, qui font ce qu’il faut pour que tout le monde puisse vivre, se soigner, se déplacer, se nourrir etc…

Aujourd’hui, nous refusons d’être à nouveau mis dans des cases, assimilés à des groupes sans la moindre individualité, nous refusons d’être jugés sur notre apparence, nous refusons qu’on décide à l’avance de ce que nous pensons, de ce que nous voulons. Chaque individu est plusieurs choses à la fois : homme ou femme, parent, enfant, pratiquant une religion ou non, étudiant, intellectuel, ouvrier, retraité, malade ou en bonne santé, etc…. Nous refusons d’être réduits à une étiquette, ramenés à une communauté, qu’elle soit « française » ou « musulmane », comme si on ne pouvait pas être les deux. Cela a pour but de désigner des gens comme «ennemis de la République» ou «ennemis de la France» : c’est une façon indigne d’exclure de la société.

Tous ceux qui nous réduisent à une seule identité, en fonction de notre couleur, notre religion ou autre, sont des fauteurs de troubles, de tensions et de guerre. Un pays où la politique est de séparer les gens suivant des critères décidés par l’état n’est plus un pays libre, n’est plus un pays où chacun peut respirer comme il l’entend, en respectant les autres.

Le pays, c’est nous tous ! Nous, qui y vivons, et qui contribuons à le construire, par notre travail, par nos échanges, par nos études, par notre vie, tout simplement. 

3. Nous sommes capables de penser par nous-mêmes, de réfléchir et de travailler ensemble à un chemin pour faire un pays de paix, où un habitant égale un autre habitant, où chacun peut vivre correctement, avoir des droits et être respecté.

Nous refusons la pensée unique, qui serait la pensée officielle, celle du gouvernement, du « si tu n’es pas avec nous, tu es contre nous », relayée par les partis, les médias, et certains intellectuels  appointés.

La loi sur « le séparatisme » cible ouvertement ceux que le gouvernement appelle « les musulmans », en fait des gens qui vivent et travaillent ici, qui sont français, qui font partie du peuple. Mais en vérité, c’est toute personne, tout groupe qui ose se déclarer, se manifester, penser, qui est visé par cette loi. Son but, sur le fond, c’est que toute idée qui vient des gens, toute pensée non conforme au macronisme et au lepénisme ambiant, toute idée moderne et positive du peuple de France ne puisse pas sortir, s’exprimer et se développer.

La loi de Macron sur « le séparatisme » c’est pour dire à tout le monde que si on pense et si on agit contre sa politique, on devient « séparatiste » et que la police, la justice nous mettront à l’écart de la république, nous désigneront comme ennemis intérieurs.

Cette loi ne dit pas la réalité, c’est un piège pour empêcher les gens de penser et de se parler. Depuis le mouvement des Gilets Jaunes, le gouvernement a une peur panique que des gens différents se parlent, se rencontrent, s’écoutent et décident éventuellement de faire des choses ensemble pour arranger la vie de chacun et créer un peu de solidarité. 

La pensée unique, c’est aussi celle des fanatiques religieux, des propagateurs de haine, incapables de faire la part des choses, acharnés eux-aussi à faire rentrer les gens dans les cases qu’ils ont décidées et à décréter comment chacun doit vivre et penser.

Nous refusons d’être coincés entre deux discours de tensions et de haine, les deux versants d’une même médaille. Ce n’est pas un choix, mais un piège, pour nous empêcher de penser un pays pour tous, nous empêcher de réfléchir à comment apaiser les choses, et au contraire nous radicaliser dans un sens ou dans un autre. 

4. Rien ne justifie la persécution, ni une religion, ni une idéologie quelconque, ni la raison d’état. 

Le climat actuel, aussi bien les meurtres que les politiques proposées, font tout pour diviser, séparer, confronter. La récupération de l’émotion provoquée par l’assassinat atroce de l’enseignant Samuel PATY, redoublée par les meurtres de Nice n’a fait qu’attiser les tensions et désigner un groupe de gens du pays « les musulmans » comme des ennemis intérieurs. Est-ce qu’on va rester coincés dans cette spirale ? Ou est-ce qu’on va arriver à s’en dégager, à affirmer et pratiquer une autre réalité de notre pays, en nous rencontrant, en échangeant et en nous battant pour aider notre pays, c’est-à-dire nous tous, ses habitants ?

5. Nous, les adultes, nous devons nous soucier des jeunes, les aider à se repérer, à prendre du recul, à faire la part des choses. Les enfants, les jeunes, ont besoin d’être entourés d’adultes bienveillants, posés, réfléchis. La religion est une affaire personnelle, ça suffit d’en faire un problème. Comme le dit une d’entre nous : « ma religion est dans mon cœur, ce n’est pas une caricature qui va y changer quelque chose. » Il s’agit  aussi de ne pas souffler sur les braises, de ne pasblesser, humilier qui que ce soit par l’insulte, les dessins, les dogmes. Nous voulons travailler à bâtir non des murs mais des ponts, pour que chaque jeune du pays s’y sente chez lui. 

Voilà résumés les premiers points que nous avons pu commencer à dégager et sur lesquels nous avons décidé de nous appuyer pour développer un travail de paix, pour un pays pour tous, où les notions de liberté, égalité et fraternité ne seraient pas des mots vides de sens, des prétextes à soumettre, humilier, diviser, mais des principes pour penser et agir dès maintenant. 

Mettre en place ce travail, ces rencontres, ces moments d’échanges, de pensée et de décision collective, c’est aussi et d’abord ce qui permet de sortir de la stupeur où les assassinats et leur traitement politique et médiatique nous ont plongés, c’est ce qui nous permet de créer et de donner de l’espoir, c’est ce qui nous permet d’agir, en affirmant et en pratiquant que le pays, c’est nous tous, tels que nous sommes, divers et capables de nous parler, de nous rencontrer comme nous le faisons déjà depuis longtemps. C’est ce qui peut mettre des points d’arrêt à toutes ces politiques criminelles et persécutoires. 

Se réunir ainsi, c’est déjà transformer la situation, parce que chacun décide de rencontrer d’autres personnes pour faire avancer la pensée. 

Nous savons aussi que beaucoup de gens dans le pays partagent notre réflexion, notre démarche, ou souhaitent le faire. Par ce texte, nous voulons vous dire que c’est possible, parce que nous l’avons fait et que nous continuons à le faire. Cela nécessite de la persévérance, de l’inventivité, du respect et de la confiance, en soi et dans les autres. 

A chacun de s’y mettre. 

Réunis en assemblée, 

Brigitte, Nora, Pascal, Saadia, Chérif, Jean-Louis, Nasseira, Khaled, Marcel, Khadidja, Pascal, Baptiste, Victor, Sonia, ainsi que tous ceux qui nous rejoignent dès qu’ils le peuvent…

pour nous écrire : lapaixpossible@yahoo.com

Toulouse, le 01/11/2020

à la Une

Poème lu en attendant d’être reçu au rectorat pour les dérogations

Affectation

On détruit un établissement

Sans aucun bâtiment le remplaçant

Ce n’est pas la norme en France

Une façon plein d’arrogance

Car on demande à ses usagers

De s’inscrire dans collège très éloigné

Des enfants d’à peine onze ans

Devront se lever vers six heures le matin

Pas le temps de manger un bout de pain

On apprend qu’il ne faut point nous en faire

Qu’il existe un ramassage scolaire

A 7h15 tout le monde à l’arrêt

Ma foi, il ne faut pas traîner

« A 18h30 vous serez à la maison nous dit-on

Pour bien tard apprendre vos leçons

Quant à pratiquer un sport

Impossible les enfants, de fatigue vous serez morts

Si l’un de vous malade se mettait à vomir

A la maison il ne pourra revenir.

L’implication dans l’établissement ?

Autant y renoncer dès maintenant !

Vous parents ou enfants. »

-« Ferions-nous partie d’une sous France

Pour infliger telles souffrances,

De vivre à ce rythme là

Tous les enfants ne pourront pas

Veuillez donc étudier ces dérogations

Avec bienveillance et considération. »

Radidja FELLAH

Rassemblement Mardi 23 Juin, 14h30 au Rectorat !

Des parents d’élèves de l’association  » L’Assemblée des Parents  » appellent à se retrouver au Rectorat de Toulouse, Mardi 23 Juin à 14h30.

Voilà le texte envoyé au Rectorat :

«  Les parents de Simone Veil dont les dérogations ont été refusées viendront le MARDI 23JUIN déposer collectivement leurs recours au rectorat et demander que soit respecté leur droit à un établissement de proximité, condition nécessaire  à l’exercice de leur parentalité et à une scolarité correcte de leur enfant.  A cette occasion, nous souhaiterions être reçus.

Chaque année, nous nous heurtons au même problème du manque de places, alors que dès l’annonce du projet, nous n’avons pas cessé d’alerter sur l’irresponsabilité de fermer les 2 plus gros collèges REP+ de Toulouse, qui plus est situés dans le même quartier, avant la construction et l’ouverture possible d’un collège de remplacement  ! Cette année encore, nous vous avions alerté par courriel dès le mois de    sur la nécessité de prévoir des places pour les élèves du Mirail dans les collèges situés alentour ou facilement accessibles en ville.Nous n’avons donc pas à subir les conséquences d’un tel aveuglement. 
Par ailleurs, la période en cours ouverte par l’épidémie de COVID19 a montré toute l’importance d’un établissement de proximité, dans lequel les parents peuvent se rendre pour retirer ou déposer le travail papier, obtenir des aides techniques ou pédagogiques, et envoyer leurs enfants sans être tributaires d’un transport scolaire inadapté (cours sur une demi-journée à la reprise, mais bus matin et soir !). Cette situation a contraint de nombreux parents à ne pas envoyer leur enfant au collège lors du déconfinement, renforçant ainsi les risques de décrochage scolaire. Les enfants du quartier scolarisés à Balma ou dans d’autres collèges éloignés et/ou difficiles d’accès, se sont donc trouvés pénalisés par cette carte scolaire aberrante. 

Il faut en tirer les leçons en accordant les dérogations demandées, car rien n’indique  malheureusement qu’il n’y aura pas de 2ème vague, et qu’il ne faudra pas revenir à un protocole sanitaire renforcé, nécessitant une partie des cours en distanciel. 
Certains parents l’ont déjà fait, qui demandent des dérogations pour que leurs enfants actuellement scolarisés à Balma soient affectés l’an prochain dans un collège à proximité de leur domicile. Vous en trouverez la liste à la suite du récapitulatif des recours en PJ 

L’ASSEMBLEE DES PARENTS
Association de parents d’élèves du Mirail. »

Covid19 : demande de la suspension de la fermeture du collège

Texte en PDF : Badiou:covid19

à Monsieur le Recteur de l’Académie de Toulouse

Devant la situation actuelle créée par l’épidémie de COVID 19, nous vous demandons de suspendre la fermeture du collège de proximité de la Reynerie, le collège R. Badiou. Et ceci pour plusieurs raisons :

Le protocole édité par le Ministère pour l’accueil des éléves, qui devrait manifestement perdurer à la rentrée de septembre même sous une forme allégée, nécessite un espace important : or le collège Badiou dispose d’une superficie très importante et de nombreux locaux, qui pourraient être utilisés pour désengorger les collèges alentour, dèjà tous surchargés en raison des nombreuses arrivées et d’une population scolaire très importante. Notons aussi que le futur collège St Simon n’ouvrira pas avant la rentrée 2021.

La décision de déconfiner les élèves a été prise par le Président et le gouvernement pour ne pas aggraver la fracture scolaire et le décrochage des élèves les plus en difficulté. Or les enfants qui auparavant étaient affectés à Badiou sont tous des élèves issus d’écoles REP+. Même avec un bon niveau scolaire, certains ne sont pas en capacité de suivre l’enseignement à distance, en raison d’une absence de matériel, de difficultés familiales ou autres. Pour les enfants, assez nombreux, qui sont suivis pour des problèmes médicaux ou psychologiques, ou qui avaient déjà des difficultés d’apprentissage, le confinement a aggravé la situation.

Pour les parents aussi, dont beaucoup sont âgés, ou souffrent d’affections longue durée, il est essentiel d’avoir un établissement de proximité, dans cette période très anxiogène.

L’expérience d’enseignement à distance a montré une fois encore l’importance de cette proximité. Proximité physique qui permet aux parents d’aller chercher les cours, les dossiers nécessaires pour l’orientation… tous ces documents qu’ils ne peuvent imprimer. Lorsque leurs enfants reprendront l’école, c’est pour eux la certitude de pouvoir se rendre aisément et rapidement sur place en cas de souci. Mais nous parlons aussi ici de proximité humaine qui donne l’occasion de travailler avec les médecins et les structures du quartier, de rencontrer rapidement, régulièrement et s’il le faut dans l’urgence, les enseignants et le personnel du collège, etc… alors que l’éloignement ne fait qu’aggraver l’inquiétude des parents et leur sentiment de ne pas avoir de place dans le système scolaire.

Nous devons ajouter que les élèves affectés à Badiou bénéficieraient du soutien d’un personnel qualifié, formé, ancien, stable, qui connaît les familles et les élèves, (dont ils ont souvent eu les frères et sœurs), capable de construire un projet dynamique et innovant et d’aider les élèves en perdition à retrouver le chemin de l’apprentissage. Un certain nombre de parents souhaiteraient aussi s’investir au niveau du collège de leurs enfants mais en sont empêchés par l’éloignement.

Par ailleurs, se pose la question du transport scolaire, que les enfants de Reynerie doivent utiliser pour se rendre à présent dans leurs collèges d’affectation. Qu’ils utilisent les transports en commun ou les bus du CD, on ne voit pas bien comment ils pourraient respecter la distanciation recommandée. D’où une grande inquiétude des parents pour la suite, d’autant que beaucoup sont identifiés comme « fragiles » par rapport au virus.

Pendant la période de confinement, l’école Simone Veil, REP+, a accueilli les enfants de soignants. Il est donc possible d’ouvrir le quartier et les écoles, de mettre en place et de poursuivre des coopérations, des échanges, avec d’autres établissements, de façon à permettre à des enfants d’origine différente de se découvrir, de se connaître et de s’apprécier dans des projets communs. Cela serait à coup sûr une façon beaucoup plus efficace de favoriser le « vivre ensemble » que le transfert d’élèves du quartier dans des établissements dits « favorisés ». Nous rappelons par ailleurs que nous n’avons toujours aucun bilan officiel et objectif de cette expérimentation.

Vous demandant de réfléchir à notre proposition, encore réalisable, et soutenue par de nombreux parents et enseignants du quartier, nous vous adressons nos sincères salutations.

L’Assemblée Parents/Enseignants/Habitants

L’Assemblée des Parents

Copie : Ministère, Conseil Départemental, Presse

Toulouse, le 4 mai 2020

PARLONS CHIFFRES …

Le texte qui suit est adressé au Conseil Départemental et au Rectorat. Il demande que soit publié un bilan clair, détaillé, chiffré, et bien sûr public, du bilan du «  plan mixité » qui mène à la fermeture de 2 collèges REP+ sur Toulouse. Les enjeux sont tels que l’on ne peut pas se contenter d’affirmations du type « tout va très bien » , «  les parents sont contents » etc… qui sont à l’heure actuelle, au bout de 3 ans et demi d’expérimentation, les seuls « arguments » servis.

PARLONS CHIFFRES …

Depuis la rentrée de septembre 2017, dans le cadre du plan dit « mixité » décidé par le CD en accord avec le rectorat, les enfants de Reynerie, sont scolarisés en 6° au collège Fermat et dans des collèges de périphérie. Le collège de Reynerie, Raymond Badiou doit fermer en juin 2020.

Une des raisons principales invoquées pour justifier ce choix était le taux de réussite au brevet du collège Badiou, considéré comme trop bas.

A l’époque, après avoir rectifié les chiffres annoncés qui étaient faux, nous avions dans un long courrier consultable sur notre blog, expliqué que ces faibles résultats étaient dus essentiellement à une arrivée importante d’enfants en provenance de l’étranger les années précédentes, qui n’avaient pu faute de places être scolarisés dans des dispositifs adaptés d’apprentissage du français et avaient donc été affectés sans connaître la langue au collège de secteur le collège Badiou.

Nous avions en outre insisté sur l’importance de l’éducation prioritaire pour les élèves en grande difficulté et sur le fait que les meilleurs élèves des écoles primaires du quartier – repéré/es dès le CM2 – étaient déjà envoyé/es à Fermat dans le cadre du busing, ce qui affaiblissait la mixité scolaire de Badiou.

Aujourd’hui, 3 ans après le début de cette expérimentation, où en est-on ?

En ce qui concerne les résultats scolaires des élèves de Reynerie dispatchés dans d’autres collèges, aucun chiffre. Le seul dont nous avons eu connaissance indiquait un taux de 30 % d’enfants n’ayant pas la moyenne en fin de 6°, ce qui n’est pas vraiment une réussite. Nous avons également eu connaissance de plusieurs cas de redoublement.

Du côté des institutions, on nous dit «  impossible de faire le bilan avant la fin de l’expérience, c’est à dire au plus tôt le brevet 2020 ». Pourquoi ? N’est-il pas possible de faire des bilans d’étape, qui permettent de traiter les difficultés et de renforcer les points positifs ?

Si les chiffres sont si bons, si comme le claironne le Conseil Départemental, « c’est une réussite extraordinaire », pourquoi ne pas le prouver par des éléments concrets ? Pourquoi attendre ?

Et s’il y a des problèmes, pourquoi ne pas les annoncer ? Les parents ont le droit de savoir. D’autant que depuis cette année, un second collège du Mirail, le collège Bellefontaine est concerné par l’expérience.

Pour notre part, nous avons l’habitude de la transparence. Nous pouvons par exemple produire un bilan chiffré très intéressant, (en annexe), qui montre qu’en 2019, contrairement aux rumeurs infondées, le collège Badiou a le meilleur taux de réussite au brevet des collèges REP+de Toulouse, tout en étant le plus exigeant sur le contrôle continu.

Alors que l’expérience du CD et du rectorat sur les élèves de Reynerie et maintenant de Bellefontaine vise à supprimer l’éducation prioritaire, puisque les enfants de ces quartiers ne sont plus scolarisés dans des collèges REP, il nous semble urgent d’avoir des éléments sur le devenir des élèves concernés par l’expérimentation, en particulier les élèves en grande difficulté à l’entré en 6°, et de les comparer avec les résultats des collèges de l’éducation prioritaire. Les parents ont le droit d’être informés.

Pour rappel, les établissements REP et REP+ sont dotés en principe des moyens nécessaires permettant aux équipes pédagogiques de réduire les écarts de réussite entre les élèves scolarisés en éducation prioritaire et ceux qui ne le sont pas. Par exemple : Groupes à effectifs restreints, renforcement des équipes enseignantes (deux professeurs principaux par classe…) et de vie scolaire, présence de personnels spécifiques (Assistante sociale, infirmière scolaire, psychologue EN, soutien FLE, …). Les enseignants y bénéficient de conditions particulières d’exercice permettant notamment de développer et faciliter le travail collectif (Temps de concertation, rencontre avec les parents…) et la formation continue.

C’est pourquoi nous demandons à nouveau que le CD et le rectorat publient les premiers éléments chiffrés de bilan du « plan mixité » en leur possession, de façon à faire avancer sérieusement la réflexion sur l’éducation prioritaire et la prise en charge des élèves en difficulté.

Toulouse, le 05/01/2020

Copies au rectorat et à la presse

 

Texte en PDF : demande bilan CD

Annexe : demande bilan CDRésultats Badiou et autres Rep+ 2019.pdf

COMMUNIQUE DE L’ASSEMBLEE DES PARENTS : EGALITE, VRAIMENT ?

 

De l’Assemblée des Parents, association de parents d’élèves :

Un communiqué rédigé par des parents de Reynerie ayant obtenu une dérogation pour scolariser leur enfant dans un collège proche de leur domicile, et à qui le conseil départemental refuse la gratuité du transport scolaire au motif de « l’égalité de traitement ».

EGALITE, VRAIMENT ?

C’est la 3ème rentrée où les enfants de Reynerie, (rejoints cette année par ceux de Bellefontaine), doivent, sur décision du Conseil Départemental, intégrer un collège situé à l’autre bout de l’agglo alors qu’il y a une dizaine d’autres établissements plus proches de chez eux. Ce sont les seuls enfants de Toulouse dans cette situation ! Tous les autres petits toulousains bénéficient d’un collège de proximité.

Les enfants de Reynerie partent le matin à 7H 20 en bus, et reviennent entre 17H30 et 18H. Ils passent toute la journée au collège. Or, certains doivent suivre des traitements médicaux en semaine, d’autres ont des activités culturelles ou sportives démarrant à 17 heures, bien avant le retour du bus.

De plus les parents qui ne disposent pas de moyen de transport, (et qui ont souvent d’autres enfants plus jeunes) ne peuvent pas se rendre au collège facilement en cas de problème, pour rencontrer les enseignants, etc (pour aller à Balma, par exemple, un des collèges d’accueil il faut compter une heure de transport métro/bus + retour).

Pour ces motifs, des parents ont demandé et obtenu des « dérogations » auprès du rectorat. Quand des parents toulousains des autres quartiers de Toulouse demandent des dérogations, c’est pour éviter un collège situé près de chez eux, mais qui ne leur convient pas pour une raison ou une autre. Les parents de Reynerie eux,demandent une dérogation parce que le collège attribué par le conseil départemental, trop éloigné, ne permet pas une scolarisation correcte de leur enfant, au contraire d’un collège de proximité. Le rectorat a reconnu la légitimité de ces motifs en accordant les dérogations demandées.

Aujourd’hui, le Conseil départemental refuse d’accorder à ces enfants le bénéfice du transport scolaire gratuit, au motif qu’ils ne sont pas scolarisés dans leur « établissement de secteur », et en vertu d’une soi-disant « égalité de traitement ».

Le Conseil départemental, toujours prêt à donner des leçons de morale républicaine devrait revoir la définition de l’égalité. En effet,

  • Où est l’égalité quand les enfants de Reynerie et maintenant Bellefontaine sont les seuls enfants toulousains qui n’ont pas d’établissement de proximité ?
  • Où est l’égalité quand le conseil départemental accorde le bénéfice du transport scolaire à des collègiens scolarisés dans un établissement privé plus proche de leur domicile que l’établissement public de secteur, et le refuse à des enfants scolarisés dans un collège public plus proche de chez eux que leur collège de secteur ? Et qu’on ne vienne pas nous parler de respect de la carte scolaire, avec un secteur situé à l’autre bout de l’agglo, avec entre 10 et 20 établissements publics ou privés entre lecollège et le domicile !Plutôt que d’égalité, il ne vaudrait pas mieux parler de discrimination ?C’est quand même le conseil départemental qui a décidé de fermer les collèges où ces enfants auparavant se rendaient à pied. Nous avons l’impression d’un acharnement. Pourquoi le conseil départemental en veut-il autant à nos enfants ? Pourquoi est-ce qu’il n’accepte pas notre compétence de parents ? Nous cherchons le meilleur pour nos enfants, et les meilleures conditions pour leur scolarité, comme tous les autres parents.

    Nous demandons que, comme l’a fait le rectorat, le conseil départemental reconnaisse aux enfants de Reynerie le même droit à un collège de proximité qu’aux autres élèves de Toulouse, par la gratuité du transport solaire. C’est ça la justice, c’est ça l’égalité.

    L’Assemblée des Parents

    assembleedesparents@gmail.com

En Annexe : extrait du règlement des transports scolaires du conseil départemental 31 « 1.B.1.b. Elèves scolarisés dans les collèges ou lycées privés

1er cas : Ils bénéficient de la prise en charge de la distance séparant le domicile de l’établissement public de rattachement sous réserve que l’établissement privé se situe à l’intérieur du territoire défini par la carte scolaire et à une distance supérieure ou égale à celle séparant le domicile de l’établissement public de rattachement.

2ème cas : Toujours à l’intérieur du territoire défini par la carte scolaire, la gratuité est accordée pour la distance séparant le domicile de l’établissement privé fréquenté si celui-ci est plus proche que l’établissement public de rattachement.

Dans tous les cas, la prise en charge du transport scolaire est refusée dès lors que l’établissement privé fréquenté se situe hors du territoire défini par la carte scolaire. »

Le problème étant que pour les enfants de Reynerie, le territoire défini par la carte scolaire consiste en un seul établissement situé à 30 minutes de trajet minimum et qu’entre le domicile et cet établissement se trouvent une quantité d’autres collèges publics ou privés.

 

Article dans la presse : Des parents d’élèves obtiennent une dérogation pour un collège de proximité

Un nouvel article paru dans la Dépêche suite au rassemblement et à la délégation de  » l’Assemblée des parents » reçue le 11 septembre 2019 au Rectorat.

Lien : https://www.ladepeche.fr/2019/09/12/des-parents-deleves-obtiennent-une-derogation-pour-un-college-de-proximite,8408869.php

Article en PDF : derogations 2019

 

QUELQUES POINTS DE PRINCIPE A PROPOS DE LA LOI BLANQUER ET DE L’ECOLE QUE NOUS VOULONS :

Le texte qui suit est issu de nombreuses réunions entre parents, et aussi avec des enseignants.

Il a commencé à être écrit au début de la mobilisation sur la loi Blanquer. L’idée a été d’essayer de formuler en positif ce que l’on veut pour les enfants et pour l’école plutôt que de dire sur quels points on en est contre la loi. Cela demande de passer plus de temps entre nous, en réunions et discussions pour se mettre d’accord sur quelques points que l’on est prêt chacun(e) à porter.

Ces réunions passent d’une école à l’autre et rassemblent des parents de plusieurs écoles du Mirail mais aussi d’autres quartiers de la ville.

Nous espérons avoir vos retours. Continuer à lire … « QUELQUES POINTS DE PRINCIPE A PROPOS DE LA LOI BLANQUER ET DE L’ECOLE QUE NOUS VOULONS : »

Livre Blanc pour la Jeunesse

Vous pouvez télécharger ici Livre blanc pour la Jeunesse, issu des Etats Généraux 2018-2019.

Ces Etats Généraux ont eu lieu à l’initiative de gens différents qui se sont rencontrés pour réfléchir ensemble, et à partir d’eux-mêmes.

Ce Livre Blanc met en avant 3 points principaux :

  • Pour que les jeunes ne soient plus traités en ennemis ;
  • Pour agir, car une partie des jeunes est en danger ;
  • Parce que les jeunes sont l’avenir !

Nous allons maintenant poursuivre ce travail en faisant connaitre ce Livre Blanc, et organiser des échanges, des rencontres avec tous ceux qui le veulent.

N’hésitez pas à envoyer vos avis, commentaires, propositions…